Principes généraux de la motricité en milieu aquatique

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I Introduction

     A-L’eau, un milieu spécifique

La densité de l’eau est égale à 816 fois celle de l’air.

Un nageur débutant a un coup énergétique plus important de 50% par rapport à un confirmé.

La biomécanique est la science qui étudie les forces internes et externes agissant sur le corps humain et les effets produits par celle-ci.

Approche biomécanique surtout en ce qui concerne les mouvements dans l’eau qui semblent être les facteurs les plus importants de performance en natation.

L’hydrostatique trait de tout ce qui se rapporte à l’équilibre d’un corps dans un fluide.

 

     B-Les lois de la physique

1) masse, poids, densité

La masse m d’un corps peut être définie comme étant la quantité de matière contenue dans ce corps ( en kg).

Le poids P d’un corps est le résultat de l’action de la pesanteur sur la masse d’un corps.

P=m.g  (P en Newton N  ou kgp   1 kgp=1 N)

La notion de densité renvoie à la quantité de matière par unité de volume.

La densité d’un corps solide ou liquide est le rapport de la masse du corps ou du liquide à la masse d’un égal volume d’eau à 4°C (en unités de masse volumique).

 

         2) Le centre de gravité

Le centre de gravité G est le point d’application de la  résultante des actions de la pesanteur sur tous les points d’un corps.

(en moyenne chez l’homme se situe au niveau de la 5e lombaire)

 

II Bases biomécaniques

     A-La flottaison

La flottaison correspond à une forme d’équilibre statique dans le milieu aquatique qui suppose une partie corporelle immergée alors que l’autre partie est émergée.

(au niveau du corps humain la flottaison est verticale.)

 

La flottabilité est l’état d’équilibre résultant de l’application des forces de pesanteur au centre de gravité et de la poussée d’Archimède au centre géométrique du corps immergé.(dans le corps humain, les deux forces ne s’exercent pas au même endroit)

 

La poussée d’Archimède : Tout corps immergé dans un liquide subit de la part de ce liquide une poussée opposée au poids de volume de liquide déplacé.

 

La flottabilité du nageur est fonction de la densité relative du milieu et du sujet (on flotte mieux dans une eau salée que douce ; densité de l’homme=0.98 , la femme=0.97 donc les femmes flottent mieux car elles ont une densité moins élevée)

 

Test de flottaison : système de repérage par point anatomique du niveau de flottaison en inspiration forcée.

Stabilisation du corps en position d’équilibre statique vertical afin de repérer de l’extérieur le niveau de flottaison.

-flottaison médiocre : l’eau se situe jusqu’au front

-flottaison moyenne : l’eau se situe jusqu’aux yeux

-flottaison excellente : l’eau se situe jusqu’au menton

Plus on a une densité osseuse et musculaire importante moins la flottaison sera bonne.

 

     B-L’équilibre aquatique

1) Equilibre de nage : flottaison horizontale

« L’équilibre aquatique correspond à l’état de repos d’un sujet soumis aux forces de pesanteur équilibrées par celles de la poussée d’Archimède. »

Chez l’homme cet état d ‘équilibre est vertical pas horizontal donc cela pose problème, et il est différent selon les individus.

 

L’équilibre de nage impose l’horizontalité du corps.

La flottaison correspond pour l’homme à un équilibre vertical statique.

L’équilibre aquatique correspond à une position horizontale statique.

L’équilibration aquatique correspond à un état horizontal dynamique.

 

2) Le couple de redressement

Il est différent selon les individus : on calcule le temps mis au corps pour passer d’un équilibre aquatique à un état de flottaison(d’horizontal à vertical).

Plus ce couple est important plus l’individu flotte.

 

3) L’équilibre du nageur

Il dépend du couple de redressement. Plus le couple est rapide plus la flottaison est mauvaise.

L’équilibre du nageur et couple sont liés.

Plus on sera haut sur l’eau plus on sera rapide, l’équilibre idéal du nageur est  le plus haut possible sur l’eau.

 

     C-L’équilibration aquatique

1) Relation Equilibration-respiration

La notion d’équilibration est une notion dynamique.

Selon Gribenski (1980) « C’est la fonction grâce à laquelle l’homme maintient à tout moment son équilibre. »

Cette notion dynamique peut donc avoir comme but la récupération d’un équilibre détruit. Il s’agit donc d’une fonction de rééquilibration active. Le milieu aquatique étant un milieu spécifique sans appuis fixes, et du fait du caractère déformable du corps, la fonction d’équilibration devient essentielle.( donc quand on nage, on est sans cesse en train de récupérer des déséquilibres.)

 

Un des premiers déséquilibres statiques est lié à la prise d’inspiration. La durée de l’équilibre ventral est fonction des capacités respiratoires du sujet. Lorsque la tête est immergée, elle interdit provisoirement l’inspiration. La phase inspiratoire entraînant le relevé de la tête détruit l’alignement du corps et son horizontalité.

 

2) Relation Equilibration et prise d’information

La prise d’information est liée aussi à l’inspiration. Il ne faut pas relever la tête pour nager, il va falloir avoir un alignement très à l’horizontale pour aller vite, chercher l’alignement. Cette prise d’information est source de déséquilibre.

 

3) Equilibration active

Le déplacement et la vitesse du corps dans l’eau permettent une équilibration de celui-ci dans le milieu aquatique. Cet équilibre est obtenu grâce à une part active de l’eau.

Tous les mouvements réalisés dans l’eau permettent de stabiliser plus ou moins l’horizontale, on est plus efficace lorsque l’on est haut dans l’eau : des mouvements aquatiques pas aériens !

 

4) Equilibration et résistances à l’avancement

Dans le cadre des actions de nage, les mécanismes de rééquilibration sont étroitement liés aux réductions de résistances à l’avancement. Un corps équilibré utilisant des appuis dans l’eau se déplace dans une direction opposée à  celle de ses appuis. (si on pousse vers l’arrière on va vers l’avant)

Il y a une relation importante entre équilibre et déplacement, pour nager à la même vitesse l’individu disposant du meilleur équilibre dépensera moins d’énergie. Il sera en mesure de nager plus longtemps.

 

De plus, un individu qui possède la même propulsion nagera plus vite s’il a un meilleur équilibre.

Pour augmenter sa vitesse le nageur a le choix entre diminuer sa résistance à l’avancement, augmenter la propulsion ou utiliser la combinaison de ces deux facteurs. (la troisième est la plus efficace)

 

III Les forces de résistances

L’avancée du corps du nageur est le résultat de plusieurs forces.

         1ère  force : la propulsion (action motrice et appuis aquatiques)

         2ème force : sa résistance à l’avancement, sa réaction frénatrice.

         3ème force : la portance

 

On parle donc de résistances actives et de résistances passives.

 

     A-les résistances passives (ce sont les résistances frénatrices)

Elles sont mesurées par remorquage immobile du nageur. Elles sont liées à l’aptitude du nageur à glisser dans l’eau.

Elles sont de trois formes : -la traînée de forme

                                             -la traînée de frottements

                                             -la traînée de vague

Moins on a un niveau élevé de résistances passives plus on a un niveau de natation élevé.

 

1) La traînée de forme

Ce sont les résistances frontales, de queue, de remous, c’est en fait ce qui correspond à la forme du nageur dans son déplacement. Elle correspond aux résistances à l’avancement liées aux mouvements verticaux ou latéraux excessifs.

Maglischo (1987) « Cette résistance accrue est appelée traînée de forme car elle dépend de la forme du corps du nageur au cours de son déplacement dans l’eau. »

 

Le maître couple est la projection verticale de la surface immergée. Pour un nageur défini celui-ci pourra être diminué pour réduire les résistances à l’avancement. Pour se faire le nageur doit adopter la position la plus plane possible.

Généralement les battements en dos et en crawl favorisent la diminution du maître couple.

 

2) La traînée de vague

Ce sont les résistances liées aux mouvements des segments propulsifs (mains, avants bras, bras, jambes, pieds.)

Lorsqu’un corps se déplace dans un fluide, il crée une zone de turbulences provoquant des vagues dont la plus importante est la vague frontale à l’avant du corps et la vague de queue à l’arrière.

 

Ces deux vagues sont des zones frénatrices.

Si on est haut dans l’eau, les vagues de frontale et de queue sont faibles.

 

Elle dépend entre-autre de la vitesse du nageur et de la force de son corps. Elle est aussi étroitement liée aux mouvements réalisés à la proximité de la surface de l’eau.

 

Maglischo(1987) : « Cette traînée a une amplitude proportionnelle à la vitesse du nageur. L’augmentation de la résistance sera proportionnelle au cube de la vitesse. »

R=V^3

 

3) La traînée de frottement

Elle est beaucoup plus négligeable.

C’est une résistance qui dépend de la nature de l’écoulement et de l’état de surface du corps du nageur (régularité et viscosité de la peau).

Cette résistance est directement liée à la notion de couche limite.

 

La couche limite, selon Lachnitt en 1978, définit la valeur de la résistance ou traînée de frottement du corps.

 

4) Synthèse sur les résistances à l’avancement

Les résistances passives dépendent surtout de l’objet.

Meilleure forme du nageur : épaules larges et petit bassin, c’est à dire la forme de la goutte d’eau.

Plus le corps est petit plus il y a de résistances. Si le corps s’allonge, les résistances diminuent.

 

R=KSV^2

 

 

K=coefficient de forme

S=maitre-couple

V=vitesse

Niklas(1994) : « A vitesse identique, les résistances passives se réduisent au fur et à mesure de l’allongement de l’objet. »

 

     B-les résistances actives

Ce sont les résistances propulsives. Les actions motrices qui font avancer le nageur engendrent des déformations qui augmentent la résistance.

 

Le nageur doit rechercher la réduction des résistances négatives, celles qui entrent en opposition à son déplacement(frénatrices), à l’inverse il n’a de cesse de rechercher l’augmentation des résistances intervenant dans le sens de son déplacement.

C’est en créant et en maintenant ces résistances propulsives que le nageur va se déplacer en milieu aquatique.

 

Hay(1980), il parle de traînée propulsive dans laquelle la force de traînée exercée par exemple contre le bras du nageur en réaction à ses efforts pour le déplacer correctement vers l’arrière est responsable de sa propulsion dans l’eau.

 

IV La portance active hydrodynamique

Il y a deux lois en théorie de l’avancement :

         -la 3ème loi de Newton, action-réaction

         -le théorème de Bernoulli sur la portance

 

La 3ème loi de Newton : Action- réaction

On pensait qu’en poussant vers l’arrière on avançait vers l’avant.

Action : pousser l’eau         Réaction : avancement

 

Théorème de Bernoulli : « La pression d’un liquide est liée à l’accroissement de sa vitesse de déplacement. » C’est le phénomène de l’aile d’avion. (haute pression sous l’aile, basse pression sur l’aile.)

La main est un point d’appui qui va permettre de se déplacer. Le corps se déplace par rapport à la main( différent de Newton)

 

Counsilman(1971) : «  le trajet moteur des nageurs ne s’effectue pas de façon rectiligne et quels que soient les plans de l’espace. Le mouvement se rapporte plus à un e hélice( une godille de bateau) plutôt qu’au modèle de la rame(action-réaction) en accord avec la loi de Newton. »

 

Les mains se déplacent surtout verticalement et latéralement(très peu de mouvement à l’horizontale). Elles finissent si on prend un repère fixe, dans le cadre d’un trajet propulsif près du point où elles ont commencé.

 

Si les deux théories s’opposent, la loi de Newton et le théorème de Bernoulli, elles contribuent probablement toutes les deux à la propulsion en natation.

Il est important et par conséquent plus propulsif de déplacer une grande quantité d’eau sur une courte distance qu’une petite quantité d’eau sur une grande distance.

 

V La propulsion

      A-Modèles traditionnels de la propulsion aquatique

1) Modèle de la roue à aubes

-principe théorique : loi de Newton, action-réaction

-caractéristique de nage : trajet propulsif bras tendus dans un plan vertical

-les avantages et les inconvénients :

         A :avancement dû à la résultante des forces mises en jeu

         I :modèle peu efficace car la perte d’énergie est trop importante. Sollicite énormément les muscles de l’épaule. Modèle limité en vitesse malgré une augmentation de la vitesse de rotation.

 

2) Modèle de l’aviron

-principe théorique : loi de Newton mais accélération horizontale linéaire qui aura pour effet une prise d’appui et un déplacement.

-caractéristique de nage : le nageur utilise un mouvement bras tendus horizontal. Il déplace donc de façon linéaire la même masse d’eau vers l’arrière. Il réalise une accélération de son trajet moteur pour être plus efficace.

-les avantages et les inconvénients :

A :l’accélération des appuis permet de maintenir les forces de propulsion en contact avec les masses d’eau fuyantes.

I :les muscles des épaules sont très sollicités. Technique qui demande une dépense énergétique importante.

 

3) Modèle de la pagaie

-principe théorique : loi de Newton. A la différence de l’aviron, la pagaie n’est pas fixée , elle peut se déplacer le long de l’embarcation. Elle peut réaliser un trajet sinusoïdal horizontal. L’accélération vers l’arrière n’est pas obligatoire. On recherche en permanence des masses d’eau immobiles que l’on dirige vers l’arrière.

-caractéristique de nage : le nageur se déplace avec un mouvement de bras horizontal, ses appuis sinusoidalement. Il cherche à mobiliser  des masses d’eau immobiles qu’il repousse derrière lui.

-avantages et inconvénients :

A : meilleure efficacité par mobilisation des surfaces propulsives vers des masses d’eau immobiles.(création d’appuis moins fuyants)

I : comme le trajet est horizontal il n’y a pas d’utilisation de profondeur donc le mouvement se fait dans deux dimensions(pas les trois)

 

4) Modèle de l’esquimautage

-principe théorique : loi de Newton. L’orientation de la pagaie n’est pas uniquement sur un plan horizontal. La recherche de la masse d’eau immobile se fait dans les trois plans de l’espace pour créer des appuis propulsifs.

-caractéristique de nage : le nageur utilise un modèle de mouvement de bras courbé en forme de S dans les trois plans de l’espace.

-avantages et inconvénients :

A : mouvement dans les trois dimensions. La recherche d’appuis des masses d’eau immobile est plus diversifiée. Cette diversification est due à l’utilisation et à la mobilisation des surfaces propulsives dans les trois plans de l’espace.

 

5) Modèle de la palme

-principe théorique : axé sur la phénomène de la portance. Les trajets moteurs sont toujours obliques.

-caractéristique de nage : deux grandes applications : l’ondulation du corps ou le battement de jambe d’une part, et l’application d’appuis obliques sur les membres supérieurs d’autre part.

Il apparaît que l’ondulation est plus efficace que la propulsion des bras et des jambes sur le dos. C’est lié à la diminution des résistances à l’avancement et à l’utilisation de la portance comme source de propulsion( cf. limitation de l’utilisation des jambes en ondulation en dos. En dos et en papillon, 15m de coulée maximum, non limité en crawl, facteur limitant de l’ondulation est la respiration)

 

L’utilisation oblique des surfaces propulsives des bras est fréquemment utilisée dans les nages alternées.

A la fin du trajet propulsif, la main tourne et remonte vers la surface sans résistance, l’autre bras est en phase de recherche d’appuis.

-avantages et inconvénients :

A : on note une complémentarité des actions de traînées (action de déplacement du corps) et de portance (action d’équilibre du corps).

Deux conséquences positives : cette bascule sera une source d’entrée vers l’avant importante. Elle permet un relâchement réel des groupes musculaires provisoirement non sollicités.

 

Donc sur ce modèle, la portance est dominante et permet de placer le corps haut sur l’eau.

 

6) Modèle de l’hélice

-principe théorique : le théorème de Bernoulli

-caractéristique de nage : Counsilman a démontré que la main du nageur est utilisée comme une hélice (les mains suivent un parcours en forme de S , un mouvement de godille)

cependant la godille ne peut constituer à elle seule l’ensemble de la propulsion du nageur. Les forces de portance dominent en brasse. Les forces de traînée et de portance sont dominantes chacune à leur tour dans les différentes phases du crawl.

Plus la main sort de l’eau (en nage alternée) près de l’endroit où elle rentre, meilleure sera son efficacité.

Importance du travail des appuis(travail le nombre de coups de bras)

 

 

 

Si les deux théories : loi de Newton et le théorème de Bernoulli s’opposent, cependant elles contribuent probablement toutes les deux à la propulsion en natation.

Il est important et par conséquent plus propulsif de délacer une grande quantité d’eau sur une courte distance(masses d’eau inerte) qu’une petite quantité d’eau sur une grande distance.

La surface propulsive doit sans cesse rechercher des couches nouvelles de particules en repos, à la manière des pales d’une hélice.

Il s’agit alors de la force de portance différenciée de celle de la traînée.

         -la propulsion de traînée est une force engendrée par le mouvement de la main dans l’eau, de façon rectiligne, dirigée vers l’arrière.

         -la force de portance est engendrée par le principe de l’effet de l’écoulement laminaire ou coup d’aile.

 

     B-Les principes d’efficacité en natation.

1)Diminution des résistances à l’avancement.

Le gain d’efficacité réside en partie grâce à la diminution des résistances à l’avancement.

Les principales résistances à l’avancement sont :

-diminution de la traînée de forme (liée à la notion de maître-couple), être le plus haut dans l’eau.

-diminution de la traînée de vague

-diminution de la traînée de frottements (liée à la notion de couche limite)

 

Le nageur doit rechercher la réduction des résistances négatives, celles qui entrent en opposition à son déplacement. (moins il y a de résistance plus on va vite)

Pour se faire, le nageur doit rechercher la position la plus plane possible, réduction du maître-couple, il recherche la position la plus haute par rapport au niveau de l’eau.

Le mouvement de jambe est moins propulsif que le mouvement de bras (sauf pour l’ondulation) mais il est important, la propulsion de jambe joue un rôle stabilisateur, permet d’avoir une position haute.

 

2) Augmentation des résistances actives (sens du déplacement)

Le nageur doit rechercher l’augmentation des résistances intervenant dans son déplacement.

Il doit créer des résistances propulsives et ainsi se déplacer dans le milieu aquatique. La continuité de ces actions propulsives permet une propulsion efficace. Les surfaces propulsives sont la main, l’avant bras et le bras.

Plus les surfaces propulsives sont importantes, meilleures sera la propulsion.

On note aussi une importance de l’orientation des surfaces propulsives.

On note aussi une importance de la profondeur des appuis.

 

Clarys et Jiskoot(1974), deux américains, ont démontré que la résistance hydrodynamique à la surface de l’eau est d’environ 20% plus faible qu’à une profondeur de 60cm.                                  

 

3) Notion d’amplitude

Définition : elle correspond à la valeur d’une unité mesurable. L’amplitude d’un mouvement correspond à la grandeur de ce mouvement, donc on mesure la distance séparant son point le plus avancé de son point le plus reculé (mesuré en m ou cm).

Amplitude du mouvement de bras : on évalue la distance parcourue à partir du point le plus avancé de la main (phase d’appuis) jusqu’à son point le plus reculé (fin de poussée). La mesure en ligne droite est un paramètre, mais la mesure exacte du mouvement réel est sinusoïdale.

Amplitude du cycle de nage : on intègre les paramètres précédents. On mesure la distance parcourue dans l’eau par le corps grâce aux mouvements allers et retours d’un cycle complet de nage. On parle de distance nagée par cycle.

Il faut  au nageur pour obtenir une efficacité maximale réaliser le trajet moteur le plus long possible et brasser un grand volume d’eau sur une courte distance.(phénomène de la portance)

Donc la position de départ idéale en ce qui concerne l’action des bras sera bras tendu devant, la position d’arrivée bras tendu derrière.

On note également que la vitesse des actions propulsives détermine l’efficacité de la résistance à l’appui.(quand on est sous l’eau il faut une accélération du mouvement qui rend les appuis efficaces.)

 

4) Notion de fréquence

La notion de fréquence et la notion de rythme sont souvent confondues.

 

La fréquence est le nombre de séquences par unités de temps. La méthode de calcul est de chronométrer le temps séparant un certain nombre de passages de bras, de rapporter ce temps à un seul passage et de calculer le nombre de passages possibles en une minute.

 

Le rythme correspond aux variations de temps forts et de temps faibles dans une séquence. Le temps fort doit être accéléré pour rendre efficaces les surfaces corporelles en déplacement. Dans le cas d’un trajet elliptique qui utilise des masses d’eau différentes, le mouvement sera composé de plusieurs accélérations successives. Il doit donc y avoir une sensation de résistance contre la surface corporelle mise en jeu.

 

5) Notion de cadence

C’est la répétition de mouvements qui se succèdent régulièrement.

Valeur de référence, extrinsèque.

La fréquence correspond à la valeur propre du sujet. (valeur intrinsèque)

 

La continuité des actions propulsives pose le problème de la synchronisation et de la coordination temporelle de la nage.

Il est moins coûteux d’un point de vue énergétique d’entretenir une force que de la créer. Le nageur doit lutter contre les variations de vitesse. Plus la nage est stable, plus elle est efficace, ce qui justifie la supériorité du mouvement alternatif au mouvement simultané. (le crawl est plus rapide que le papillon) 

 

6) la coordination spatiale

Chaque action du nageur de nature propulsive, respiratoire ou autre, a une conséquence plus ou moins directe sur l’équilibre du nageur donc il est essentiel d’organiser spatialement le rapport entre les différentes composantes motrices.

Il faut réussir à coordonner l’action des bras, l’action des jambes, la respiration et la prise d’information.

L’alignement du corps et la coordination des actions propulsives ont une grande importance.

 

7) Les composantes de la performance

facteur d’amplitude= quantité de surface propulsive, deux profils de surface propulsive

 

facteurs spatiaux= -orientation des surfaces propulsives

                             -longueur du trajet des appuis

                             -profondeur des appuis

                             -coordination spatiale

                             -forme spatiale des retours

 

facteurs temporels= -vitesse de déplacement des appuis

                               -rythme de déplacement des appuis

                               -continuité temporelle de cycle

   -forme temporelle des retours

                               -durée d’un cycle  complet

 

la performance temporelle=

(distance totale de nage) / (vitesse moyenne de nage)

 

la vitesse moyenne de nage=

(amplitude moyenne de nage) * (fréquence moyenne de nage)

 

l’indice de nage= indicateur du rapport amplitude/fréquence du nageur. Il permet de calculer son efficacité technique.

                      = (vitesse moyenne de nage) * (amplitude moyenne de nage)

 

Pour améliorer son indice de nage il faut : -augmenter sa vitesse de nage

                                                                -augmenter son amplitude de nage

-diminuer sa fréquence de nage

Le plongeon fausse l’indice de nage, tout comme les virages

 

Définition d’un mode de nage : obligation de déplacement réglementé par la FINA.

1-papillon    2-dos    3-brasse    4- nage libre(crawl)

 

La FINA codifie ces 4 modes de nage.