TD Sociologie 6
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Sociologie de la violence, dans le sport en particulier
Sports et civilisations : la violence contrôlée
Lien social et violence dans le sport
Dunning ne pense pas que la violence augmente dans la société et dans les sports contemporains. Cependant, aujourd'hui, la question de la violence pose de nombreux problèmes et la théorie du processus de civilisation va nous permettre de mieux cerner cette problématique.
Étymologiquement, le mot violence est tiré du latin (vis" qui veut dire force. Dans ce sens, la violence est une forme particulière de la force qui se caractérise souvent par le recours à des moyens physiques pour atteindre autrui.
La violence peut s'exercer de manière directe ou indirecte et à différents degrés, comme la menace, la blessure ou l'homicide.
Dans son ouvrage, Dunning part tout d'abord d'une typologie de la violence humaine qu'il classe en fonction de trois choses :
Il distingue
Dans les sociétés industrialisées, il y a eut une transformation de civilisation durable en ce qui concerne la violence. La transformation est due à un changement de l'équilibre entre les formes de violence c'est-à-dire à un rééquilibrage entre la violence affective et la violence rationnelle
- les individus face à des actes violents ressentent moins de plaisir. Ceci est dû à une diminution du désir d'attaque, du seuil d'attaque et du seuil de répulsion. La recherche du plaisir dans les actes violents est de plus en plus liées à des actes anormaux et à des maladies.
- La compétitivité de plus en plus forte dans sociétés a favorisé en parallèle une augmentation des actes violents calculés et rationnels
- Dunning illustre le processus d'euphémisation de la violence en prenant l'exemple du rugby dans les sociétés médiévales et modernes. La transformation des jeux en sport se fait dans ce processus de pacification de la vie sociale.
- Pour l'auteur, ces changements sont dus à une modification dans le schéma du lien social c'est-à-dire dans la manière dont les individus sont en réaction avec les autres.
- Pour expliquer l'allongement des chaînes d'interdépendance comme aspect essentiel du processus de civilisation, Dunning va se servir de la théorie de Durkheim sur le passage d'une solidarité mécanique à une solidarité organique qu'il développe dans son livre de la division sociale au travail
II.
Analogies entre le lien social de
Durkheim et Dunning
Les deux solidarités permettent d'expliquer les différences structurelles entre les sociétés médiévales et contemporaines.
La solidarité mécanique est celle qui caractérise des sociétés "archaïques". Dans ces types de société, les individus sont semblables les uns aux autres. Ils partagent les mêmes sentiments, obéissent aux mêmes valeurs. C'est la similitude qui crée la solidarité.
Dans les sociétés organiques, qui caractérisent nos sociétés, les individus sont liés les uns aux autres par ce qu'ils exercent des rôles et des fonctions complémentaires à l'intérieur du système social.
La théorie de Dunning porte sur la réduction de la violence autorisée par la morale publique. L'usage social de la violence dans les sociétés démocratiques est placé sous le regard de la police et de la justice. Mais que dire alors de la montée de l'insécurité relevée par certains sociologues dans les sociétés modernes ?