Psychologie
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Introduction
La psychologie s'intéresse aux A.P.S. il existe différents angles d'attaque. Choisir un niveau d'analyse microscopique ou macroscopique. L'étude des APS emprunte différents domaines. Aborder la performance sportive d'un point de vue énergétique, biomécanique, relationnel, informationnel.
La psychologie, c'est l'étude des mécanismes qui sont à la base du fonctionnement humain et qui permettent donc d'expliquer le comportement humain. Plus précisément, selon Maurice Reuchlin, la psychologie centre surtout ses intérêts sur l'étude des grandes fonctions psychologiques, telles que la sensation, la perception, l'attention, l'apprentissage, la mémoire, les actions intellectuelles, le langage, la motivation, l'émotion, la personnalité et la motricité.
Les différents champs de la psychologie s'organisent autour de deux axes :
Cependant, tout ne fût pas si simple :
D'un point de vue historique, jusqu'à la fin du XIXe siècle, la philosophie était considérée comme la mère des sciences, car elle était celle qui parlait le mieux de la pensée humaine ("connais toi toi-même").
Exemple : plusieurs personnes, y compris les infirmières qui travaillent dans les pouponnières des hôpitaux, affirment qu'il y a plus de naissances lors des pleines lunes qu'à n'importe quel autre moment du mois. Est-ce le cas ?
Selon plusieurs athlètes, se faire photographier à la une de la prestigieuse revue Sports Illustrated produit un effet négatif sur la performance sportive subséquente. Est-ce bien vrai ?
En somme, on ne peut se fier à son analyse intuitive pour déceler les déterminants du comportement humain. Il est donc essentiel de se servir de la recherche scientifique afin de bien cerner les lois régissant le comportement humain.
Il existe donc des problèmes d'interprétation, la psychologie ne les admet pas et travaille donc à les éviter. Sur ces bases, le fait psychologique est ce qui est commun à toutes les perceptions individuelles. C'est ce qui a résisté aux interprétations particulières.
1. L'origine de la psychologie expérimentale.
La psychologie naît du souci de la preuve et de l'époque (fin XIXe, début XXe). Ebbinghaus est un des pionniers de cette psychologie et il s'intéresse aux phénomènes de la mémoire. Il pratiquait une psychologie introspective. La psychologie expérimentale s'est ensuite développée avec l'apport de nouveaux courants. Dans une expérience, on isole ou on enlève un paramètre pour l'étudier dans des conditions particulières.
L'expérience est une problématique. Elle a 2 types de fonctionnement. Soit elle part d'une observation pour monter vers la théorie, c'est l'induction. Soit de la théorie définie à l'avance et confirmée ou réfutée par le fait, c'est la déduction.
La psychologie introspective, c'est chercher à décrire et expliquer les différents états de conscience en suivant des méthodes objectives.
1.1. Le courant béhavioriste : Watson et
Skinner.
1912 – 1914, Watson. Une doctrine psychologique qui se propose de substituer une psychologie du comportement à une psychologie introspective. Watson fit alors de la psychologie, l'étude des comportements objectivement observables des êtres humains dans laquelle le système nerveux central (la boîte Noire) n'est plus pris en compte (S > boîte noire > R).
Cependant cette psychologie avait des limites et à tout vouloir expliquer par des équations on perdait un maximum des caractéristiques relevant des situations complexes.
1.2. Le Gestaltisme : Kant et
Fodor.
1.2.1. Naissance de la
Gestalt.
Parallèlement mais aussi en réaction du béhaviorisme, la naissance de la Gestalt (en français, théorie de la forme) avec Kant, Koffka et Wertheimer, modifie radicalement la pensée psychologique traditionnelle.
Il existe une idée essentielle dans la théorie de la Gestalt : le phénomène de Globalité. On perçoit l'information comme un tout. C'est le système qui organise l'environnement et non pas l'inverse.
Le postulat du béhaviorisme : on ne peut pas accéder aux états mentaux de l'individu car ceux-ci sont déformés par les systèmes de langage et par l'environnement social. Le comportement est étudié à partir d'une analyse des signaux d'entrées et de sorties du système et sans se préoccuper du fonctionnement interne.
Fodor (1983) :
1.2.2. Les quatre principes de la
Gestalt.
Allons plus loin dans l'analyse de la Gestalt théorie. Dans les années 20, Wertheimer annonce 4 principes de base :
Différentes lois ont été inspirées par ces principes :
La loi de clôture.
Cette façon de donner une signification simple à l'environnement, est-ce le fait de l'éducation ou marque-t-elle un caractère inné ?
Expérience de Kellman et Spelke.
Même si la Gestalt a le mérite de formaliser les choses, elle reste peut être un peu trop simpliste et doit être considérée que comme une interprétation essayant d'expliquer la psychologie de la perception. Il est donc nécessaire d'aller plus en avant dans l'analyse et d'interroger des niveaux de traitements supérieurs de l'information.
1.3. Le cognitivisme computationnel : Newel
et Simons.
Au même moment aux États-Unis, Newel et Simons comparent le système nerveux central à un ordinateur spécialisé dans la résolution de problèmes. Pour ces auteurs, penser équivaut à traiter de l'information. Cela nécessite de connaître au préalable les règles qui président à la manipulation de l'information.
La deuxième idée est que le cerveau humain n'est qu'un système matériel parmi d'autres, comme le sont les calculatrices et les PC. Mais la machine est incapable de s'habituer à la nouveauté.
1.4. La psychologie par le
traitement de l'information
Elle considère que l'individu est placé dans un environnement qui lui envoie des stimuli et son objectif est de savoir comment est traitée l'information en provenance des récepteurs sensoriels.
Identification : la théorie de l'information
Comment faire circuler un maximum d'information en un minimum de temps sur le canal le moins encombrant ?
Une information prend de l'importance par son incertitude quantitative.
L'incertitude, c'est le log en base 2 du nombre des possibles.
2. L'origine de la psychologie du développement
Psychologie du développement, psychologie génétique, psychologie de l'enfant.
Il existe 2 acceptions (significations) possibles :
- biologie
- genèse, ou ensemble des éléments qui ont concouru à la formation de quelque chose
L'exemple de l'étude de la motricité chez l'enfant, qui s'intéresse tout particulièrement la psychologie du développement, est un bon aperçu de l'évolution de cette discipline.
La maturation fait référence à ces phases et ces produits de la croissance ne sont dus aux facteurs innés endogènes. Le contexte joue sur le développement (environnement).
C'est en fonction de son hérédité que l'homme crée son milieu et c'est le milieu qui donne à l'homme son hérédité.
3. La psychologie sociale
À l'inverse de la psychologie, la sociologie n'étudie pas l'individualité des différents comportements humains. Donc comprendre la psychologie sociale, c'est s'intéresser aux comportements humains et prendre en considération les facteurs sociologiques (relations d'un sujet avec autrui, avec un groupe).
La combinaison des deux derniers fait qu'il y a remise en cause de ses croyances.
4. La psychologie clinique
Elle est fondée sur une méthode particulière qui consiste en l'étude approfondie des cas individuels. La psychologie clinique est l'étude de la personne totale en situation (ex : le narcissisme).
Tenir compte tout de même de l'inné, de l'éducation, de l'environnement.
Un bébé à la naissance est le centre du monde. Puis il devient sa propre source de plaisir. Il y a un investissement de la libido directement sur l'individu. C'est l'idéal du "moi". L'éducation va mettre à mal cette réalité. Il faut sortir de l'égocentrisme. Le besoin reste présent. L'individu attend des autres d'être reconnu. Tous les buts poursuivis sont de nature narcissique. Seul le degré de pathologie compte.
La psychologie clinique n'est pas en mesure d'évaluer la probabilité d'apparition d'un comportement en fonction de certains prédicteurs.
1. Le siège de la pensée est le cerveau
Une formation serait incomplète sans une formation dans des disciplines qui s'occupent de comprendre le fonctionnement de la pensée. Différentes techniques ont permis de délimiter les aires du cerveau responsables de tel ou tel comportement.
1.1.
Joseph Gall
Les premières études, par Joseph Gall, la spéculation. Il s'est intéressé aux structures du cerveau et de la pensée. Il veut montrer qu'il existe un schéma descriptif de la pensée, en subdivisant le cerveau en zones fonctionnelles. Les facultés mentales du cerveau seraient dues à l'importance en taille d'une zone.
1.2.
Broca, l'anatomie pathologique du cerveau et l'histoire
de Phineas Gage.
Face aux spéculations de Broca, et grâce aux pathologies anatomiques, on découvre que certaines aires du SNC sont le siège de phénomènes très précis. Broca découvre des lésions dans le cerveau d'un sujet l'empêchant de parler, zones appelée aire de Broca (hémisphère gauche). Broca a été l'instigateur de l'observation clinique de sujets. Un cas exceptionnel, celui de Phineas Gage, qui a été blessé au cerveau, mais ne présentant aucun problème moteur ou cognitif. En revanche, sa personnalité a changé. La zone touchée est en rapport avec la socialisation. Il semble y avoir dans le cerveau humain des systèmes neurologiques se rapportant au raisonnement qu'à n'importe quelle fonction, mettant en jeu une dimension sociale.
1.3.
Le marquage radioactif
Le marquage radioactif permet de savoir quelles paries du cerveau va être sollicitée en fonction de la tâche proposée. Tous les traitements de haut niveau se situent à la surface du SNC.
2. Les trois cerveaux de l'Homme
Cerveau reptilien : le plus archaïque (situé au niveau de l'hypothalamus). Il est le siège des régulations de base (faim, soif, reproduction).
Cerveau mammalien : entoure le reptilien. Siège des mémoires affectives.
Le néo-cortex : autour et au dessus des deux autres. Associé à la pensée.
Le tout forme un cerveau tri-unique.
3. Le Jeu Tétris : les traitements supérieurs.
Que se passe-t-il dans la tête du joueur ? pour Paillard, agir c'est d'abord prévoir les conséquences de nos projets d'action futures sur la bases de nos expériences passées, concrétiser l'intention dans un plan d'action et prédisposer les instruments moteurs à répondre aux prescriptions d'un programme auto-généré.
Étape 1 : on perçoit (visuellement). L'aire visuelle est alertée.
Étape 2 : analyse et décision. On sait à présent où c'est et ce dont il s'agit. On touche aux traitements supérieurs, les niveaux où la décision va être prise.
Étape 3 : résultat. Réussite, échec, plaisir, mécontentement. Dans tous les cas, l'étude des fonctions des aires corticales permet de comprendre comment l'activité mentale contrôle la motricité.
Les connaissances se font selon 2 étapes :
- perception des propriétés de base
- une fois les primitives extraites, il faut les combiner grâce à l'attention du sujet.
1. Bilan des différentes approches des faits psychologiques
2. La psychologie cognitive : Neisser (1967)
Neisser fonde la psychologie cognitive en 1967. Cette psychologie saisit l'homme comme impliqué dans un continuum avec l'environnement, dans lequel il perçoit et résout les problèmes rencontrés.
Sensation
Environnement Perception
Action
Résolution; stockage
3. Théorie écologique
Dans cette conception, l'environnement ne fait plus uniquement partie d'un continuum, il est l'élément essentiel de l'action réussie. Dans l'approche écologique, la motricité est modelée par l'environnement. Gibson est le fondateur de cette approche. La motricité se règle sur les invariants.
Le flux optique est un indicateur de vitesse et de direction. Le tout forme le mouvement.
1. Distinction entre sensation et perception.
C'est une distinction essentielle à comprendre dans l'approche cognitive.
- percevoir est une activité permanente. Elle se situe dans la pénombre de la conscience, elle est même parfois inconsciente (d'où le peu d'intérêt).
- La perception n'est qu'une activité d'interprétation
- La perception s'inscrit dans l'instantané et permet de structurer nos connaissances.
Cette connaissance, nous la devons à la Cognition. Il y a perception quand il y a 4 systèmes en jeu :
- stimulus
- capteur (organe de sens)
- transducteur
- système de traitement
2. Perception et cognition
Si nous voulons avoir un comportement adapté, pour interpréter des choses, il faut les avoir stocké en mémoire. Deux processus :
- processus ascendant : recevoir de l'information
- processus descendant : fait appel à la mémoire
3. Les systèmes de jeu dans la perception
a. La réception sensorielle
Il y a une différence entre la réalité et ce que l'on perçoit. Cela peut concerner le débutant, et les personnes atteintes d'autisme.
On dit qu'il y a un filtre
sensoriel empêchant l'individu d'être bombardé d'informations, cela afin de
trier l'information. Nos organes sensoriels ont des champs
limités.
- le champ visuel est limité spatialement
- en vision monoculaire
- en vision binoculaire
- le champ tactile
- le champ auditif
Nos organes sensoriels ne sont sensibles qu'à une certaine forme d'énergie
- lumière, radiations électromagnétiques entre 360 et 720 nm.
- La peau est sensible à la température et à la pression
- Les oreilles sont sensibles aux fréquences de vibration.
Dans tous les cas, les récepteurs sensoriels ne répondent pas à des stimulations absolues mais à des changements, des différences. On parle de sensation des différences.
b. Notion de traitement ascendant et
descendant.
Il existe 5 déterminants de la perception sensorielle qui sont traités au niveau central. Ils sont de type ascendant ou descendant.
L'information qu'on reçoit doit être traitée par le vécu, donnant du sens à l'information. Les traitements descendants permettent de compléter notre 1re prise de contact avec le monde. On peut prendre conscience de notre état ou celui des autres en attribuant toutes nos connaissances aux choses. On peut identifier les choses avec parfois très peu d'informations.
C'est un des problèmes centraux de
la psychologie cognitive que de savoir comment sont retenus les
souvenirs.
Un système de mémoire est dispositif naturel ou artificiel qui présente la caractéristique de pouvoir coder l'information extraite de son expérience avec l'environnement, de la stocker dans un format approprié puis de la récupérer, et de l'utiliser dans les opérations qu'il effectue ou les actions qu'il mène sur le monde.
Un apprentissage de n'importe quelle nature qu'il soit doit être stockée dans le SNC afin de pouvoir dans un temps autre, être réutilisé. Comprendre les systèmes mnémoniques, c'est pouvoir être efficace pour intervenir dans les domaines de l'enseignement dans lesquels les notions d'apprentissage sont essentielles.
1. Quelles tâches accomplit la mémoire ?
Amnésie antéro-grade : choses récentes
Amnésie rétro-grade : souvenirs
Dans tous les cas, il y a différents formats d'information qui constituent la matière première dans la mémoire
- les information implicites : mémoire épisodique
- les informations explicites : mémoire sémantique indépendante du contexte
- il y a une 3e forme de connaissance qui est liée au savoir faire
2. Les premiers travaux scientifiques
Ebbinghaus (fin XIXe)
apprenait des syllabes sans signification et devait prédire la syllabe suivante
d'une autre. De une à 7 syllabes, il n'y a pas beaucoup de répétitions. Au delà,
il fallait répéter plusieurs fois pour retenir. La mémoire sollicitée dépend de
la tâche. On dit qu'il y a un seuil qualitatif.
Il existe une corrélation entre le temps passé à apprendre et la rétention de l'information.
La distribution de l'apprentissage en masse, au cours de laquelle les périodes d'apprentissage sont très proches, moins efficace que la pratique distribuée où les périodes d'apprentissage sont bien espacées.
L'apprentissage des enfants, suppose l'existence d'un effet de récence et de primauté.
3. Le fonctionnement de la mémoire humaine
a.
Mémoire sensorielle immédiate
Il n'y a pas de prise de conscience, dû à la rapidité de l'acquisition d'une information. Cela apparaît avec un stimulus, enregistré selon sa propre dimension. La trace sensorielle décline très vite. C'est un registre de mémoire très fidèle, mais, malheureusement, très court.
b.
La mémoire à court terme (MCT) ou mémoire de travail
(MDT)
De type explicite. Nécessite récupération consciente du souvenir. Système de maintien temporaire et de manipulation de l'information nécessaire pour réaliser des activités cognitives complexes. La quantité est limitée, on dit qu'il existe un seuil de tolérance de la MDT.
La capacité de la MDT est invariable quelque soit le type d'information (chiffre, lettre…) : ± 7.
Il est impossible d'encoder un nombre illimité d'information. D'autre part, il y a une stratégie de regroupement, un grand nombre d'éléments peut être rassemblé pour former un tout cohérent.
L'autre limitation de la MDT est sa durée. Le séjour en MDT est transitoire. La répétition mentale est nécessaire pour maintenir l'information.
c.
La mémoire à long terme (MLT)
Permet de stocker des informations de manière permanente. Elle dénote le registre sensoriel et sémantique. Elle est organisée.
Le processus de mémoire au niveau central est toujours le même. L'information est transportée par des neurones, de l'un à l'autre par des synapses.