Descriptif des nages, analyse technique
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C’est la deuxième
nage la plus rapide après le crawl, et doit respecter les principes
d’efficacité.
Son seul défaut
est le mouvement simultané des bras. C’est une des nages qui a le plus
progressé ces dernières années.
A- Les
contraintes réglementaires
C’est une nage
ventrale, le nageur doit rester en permanence sur le ventre sauf aux virages.
Les épaules
doivent être en parallèle par rapport à la surface de l’eau, on ne peut pas
nager en décalé.
Simultanéité des
jambes et des bras, les mouvements alternés sont interdits.
B- Equilibre du corps et résistances à l’avancement
Equilibre ventral
obligatoirement.
Lors de la phase
de propulsion des bras, le corps est en haut, il y a assez peu de résistance.
Lors de
l’inspiration, le buste ne doit pas trop se relever.
Lors des phases
ondulatoires, l’obliquité du corps ne pose pas de problème.
Lors des actions
propulsives, la tête doit chercher à se profiler le plus possible, elle devra
également anticiper les actions respiratoires. (en permanence chercher à avoir
la tête dans le prolongement du corps)
C- Le mouvement des bras
-phase
d’entrée
Elle se fait les
bras tendus devant. Lors de l’entrée dans l’eau les mains sont dans l’axe des
épaules. Les paumes sont tournées vers l’extérieur.
-phase de
recherche d’appuis
Elle est composée
d’une godille externe suivie d’une godille interne. Il y a cassure au niveau
des coudes lors de la godille externe. Le trajet moteur se fait le plus
possible dans l’axe du corps pour diminuer les résistances à l’avancement.
-phase de
traction
C’est la fin de la
godille interne et le début d’une godille basse.
-phase de
poussée
Elle est composée
d’une godille externe et d’une godille haute. Les mains sont relativement
rapprochées puis elles changent leur orientation pour se diriger vers l’arrière
légèrement vers l’extérieur et le haut, c’est la godille haute. La phase de
poussée doit être progressivement accélérée pour que le retour des bras se
fasse de façon relâchée.
-phase de sortie
Dégagé du coude
puis des mains puis extension complète des bras vers l’avant.
-phase de
retour
Le retour est
aérien, il se fait bras tendus et relativement relâchés.
D- Le mouvement des jambes
L’ondulation se
prolonge au-delà du bassin. Le mouvement est de type sinusoïdal. Cette
ondulation de type « dauphin » est constituée d’une phase ascendante
et d’une phase descendante.
Lles deux
ondulations sont propulsives mais c’est l’ondulation descendante qui est la
plus efficace.
Les genoux sont
écartés en début de mouvement et se resserrent en fin de mouvement.
E- L’organisation respiratoire
Pour conserver
l’harmonie et la fluidité de la nage, la respiration doit être placée à un
moment stratégique. On s’aperçoit intuitivement qu’en fin de poussée des bras
il y a ouverture de la cage thoracique, c’est donc le meilleur moment pour
placer l’inspiration.
La tête va être
bien dégagée, libération des voies aériennes, ce sont donc de bonnes conditions
pour l’inspiration. L’expiration se fait pendant le reste du trajet moteur.
F- La prise d’information
Elle se fait lors
de l’inspiration car on peut voir devant. Pendant l’expiration on regarde les
lignes noires au fond du bassin.
L’inspiration sur
le côté est autorisée.
G- La coordination générale de nage
Sur un papillon
classique, il y a deux ondulations par cycle de bras.
La première
ondulation se fait lorsque les bras entrent devant lors de la phase de
recherche d’appuis. (mains devant)
La deuxième se
fait en fin de poussée des bras. (mains derrière)
Généralement la
deuxième ondulation est plus efficace car elle est combinée à l’action des
bras.
A- Les contraintes réglementaires
Le dos crawlé est
la technique de nage la plus utilisée en mode de nage dos.
Il faut rester en
permanence sur le dos sauf aux virages.
On est sur le dos
lorsque la ligne des épaules ne dépasse pas 90°.
Le virage culbute
est autorisé mais aucun mouvement de bras sur le ventre !! On doit se
retourner tout de suite !
Les coulées en dos
sont limitées à 15m.
B- Equilibre
du corps et résistances à l’avancement.
L’équilibre du
corps est horizontal pour réduire les résistances à l’avancement. On recherche
un alignement latéral et horizontal.
Le roulis des
épaules est devenu important pour placer les surfaces propulsives en situation
d’efficacité maximale.
La configuration
anatomique de l’épaule exige une rotation pour dégager l’épaule opposée lors
des retours. On recherche en permanence la diminution du maître-couple, l’amélioration
de la forme de pénétration et l’allongement maximal du corps.
La tête doit être
haute et fixe.
C- Le mouvement des bras.
-phase d’entrée
L’entrée de la
main s’effectue en extension complète dans l’axe de l’épaule. La main rentre
dans l’eau, paume vers l’extérieur, le petit doigt en premier, ceci afin de
diminuer les turbulences. (pas à plat car les bulles d’air diminuent les
appuis)
La vitesse acquise
pendant le retour fait descendre la main, c’est alors que commence la phase de
recherche d’appuis.
-phase de recherche d’appuis
La main s’oriente
progressivement vers le bas et l’extérieur. La recherche d’appuis s’accompagne
d’un dégagement de l’épaule visant à augmenter la longueur du trajet propulsif.
-phase de traction
La traction débute
avec les bras en extension, se passe une godille basse et externe, celle-ci
doit descendre jusqu’à une profondeur de 40à60cm, l’avant bras se plie
progressivement pendant cette phase.
Alors la main
continue son trajet extérieur, elle modifie son trajet vertical pour réaliser
une godille vers le haut, le coude se fléchit alors à plus de 90°.
-phase de poussée
La poussée
prolonge la godille haute et se finit par une dernière godille basse. C’est la
phase la plus propulsive du mouvement de bras. La fin de la poussée est basse
pour utiliser la portance.
-phase de sortie
La phase de sortie
de l’eau se fait grâce à un roulis important des épaules, la paume de main se
tourne vers l’extérieur. Le mouvement aquatique doit être dynamique et
progressivement accéléré.
-phase de retour
En phase aérienne,
les bras reviennent tendus et relâchés.
La brasse est la plus réglementée des quatre nages codifiées. C’est très
logiquement celle dont les performances sont les plus faibles.
A- Equilibre du corps et résistances à
l’avancement.
Nage qui offre le plus de résistances à l’avancement, en particulier par
le retour des bras.
Deux techniques : -la brasse
à plat, autant d’importance des bras et des jambes. Ancien règlement
(interdiction d’immerger complètement la tête)
-la
brasse verticale, soulèvement des épaules avec retour en position, plus
hydrodynamique. A l’heur actuelle le dauphin ascendant prend de plus en plus
d’importance. (brasse actuelle)
B- Le mouvement des bras.
Contrairement aux autres nages qui ont un retour aérien, les phases dites
d’entrée et de sortie n’existent pas. L’action des bras ne dépassant que très
peu le plan des épaules. La phase de poussée en raison du règlement sera
réduite. (interdiction de dépasser la ligne des hanches lors de la poussée)
L’action des bras sera composée d’une godille externe, ample (idem au
papillon), d’une recherche d’appuis, d’une godille basse, d’une godille interne
et d’un retour.
Le mouvement de godille externe a surtout pour but de créer en avant du
corps une zone de basse pression (dépression) favorisant la pénétration par
aspiration antérieure. Les bras sont tendus, les paumes des mains tournées
légèrement vers le bas. (favorable à la portance positive)
Dans cette phase les épaules descendent plus bas que les mains et les
coudes. La remontée des épaules est étroitement liée au début de la godille
basse. Les mains vont ensuite s’orienter vers l’arrière. Une bonne recherche
d’appuis est indispensable à rendre cette godille efficace. La rotation des
mains est associée d’une légère flexion des coudes.
La godille basse contribue à la propulsion par la portance et à la
remontée du buste vers l’avant.
La godille interne accentue la flexion des coudes. Les mains augmentent
leur rotation vers l’arrière et les épaules remontent. Le fouetté des coudes
vers le buste contribue à la propulsion avant par une action de traînée et de
portance. Ce fouetté associé à la godille interne des mains se situe au moment
de l’inspiration. Les coudes se plaquent au buste, mains accolées sous le
menton. Un « plongeon » du haut du corps vers l’avant et le bas se
réalise alors. Afin d’accentuer celui-ci, les bras dans leur retour sont très
profilés. Ce retour est accentué à grande vitesse. On optimise ainsi l’action
des jambes en diminuant les résistances ce qui permet le relâchement des
membres supérieurs.
C- Le mouvement des jambes.
L’action des jambes de brasse « verticale
et ondulée » est caractérisée par une poussée, godille vers le bas et
l’extérieur, une godille vers le bas et l’intérieur, un temps de glisse, une
demi-ondulation ascendante et un retour. Elle se termine par une ouverture de
la surface interne du pied vers l’arrière et vers la bas en hyper flexion
(extension des hanches et des genoux).
La phase de poussée godille basse et externe
provoque une extension de la jambe sur la cuisse et crée une traînée propulsive
et une portance dans la mesure où le mouvement se réalise de haut en bas. On
note un mouvement circulaire du pied. C’est une godille caractérisée par un
fouetté accéléré de l’avant vers l’arrière, de l’intérieur vers l’extérieur et
du haut vers le bas.
La godille basse et interne complète
l’accélération. La vitesse des pieds doit être croissante. Lorsque les membres
inférieurs sont en extension, le pied quitte sa flexion pour s’étendre, il
reste dans l’alignement dans toute la
phase de glisse qui dure un temps relativement long. On note une position haute
du basin et une position oblique mais alignée de l’ensemble des membres inférieurs,
les pieds étant les plus bas.
Suite à cette phase de glisse se greffe une
ondulation ascendante. Les pieds en hyper extension servent de palmes. Ce
fouetté réalisé en accélération a une incidence réelle sur la propulsion.
La fin de l’ondulation ascendante marque la
phase de retour. Le retour passif des jambes permet un relâchement des membres
inférieurs. Durant le retour, les pieds sont joints en extension et les genoux
s’écartent graduellement. Les pieds sont ramenés derrière les fesses après une rotation
pour une nouvelle action propulsive.
D- L’organisation respiratoire
Inspiration à chaque cycle de nage,
inspiration à la fin de la godille interne.
Expiration sur tout le reste du temps d’action
des bras.
MAGLISCHO(1987) : « la respiration est si bien intégrée à la nage,
qu’elle favorise plutôt qu’elle ne gêne
la propulsion. »
Prise d’information tête haute . (prendre
position terrienne)
E- La coordination générale de la nage.
La brasse est une nage simultanée. Les actions
de chacun des trains sont propulsives et offrent alternativement des
résistances à l’avancement. Son efficacité sera lié à la continuité motrice et
à sa coordination générale.
La première godille externe se réalise durant
le temps mort des jambes : la glisse.
A la fin de la godille externe des bras se
réalise le début du dauphin ascendant des jambes.
La poussée des jambes se réalise lorsque les
bras après leur retour sont en position hydrodynamique afin d’optimiser cette
action propulsive essentielle.
Pas de règlement spécifique crawl mais nage
libre. En quatre nages, la nage libre correspond à tout style autre que dos
brasse ou papillon.
A- Equilibre du corps et résistances à l’avancement.
L’équilibre est horizontal. Bon alignement
horizontal et latéral. Diminution du maître-couple. Avoir un roulis des épaules
suffisant tout en limitant les oscillations latérales et frontales du reste du
corps.
Allongement maximal du corps pour favoriser
l’avancement.
Nage ventrale donc meilleure configuration
anatomique.
Possibilité de mobiliser la tête en avant et
sur les côtés donc prise d’information excellente.
Tête plus immergée si vitesse lente.
B- Mouvement des bras.
-phase d’entrée
L’entrée de la main se fait en avant de
l’épaule avancée parallèle à l’axe du corps. La paume de la main orientée vers
l’extérieur. Au moment où la main rentre dans l’eau l’avant bras est légèrement
fléchi sur le bras, puis extension de l’avant bras dans l’eau.
-phase
de recherche d’appuis
Un replacement de l’équilibre de nage.
Suppression des bulles d’air sous la main.
Dissociation de la position des différents
segments les uns par rapport aux autres.
Recherche de l’allongement de la main,
diminution de la résistance à l’avancement.
-phase
de traction
La main va vers le bas et l’extérieur selon
une ligne courbe (godille basse et externe). Le coude fléchit progressivement
quand la main approche le point le plus profond. Le mouvement s’arrondit et continue
vers l’intérieur (godille interne). La main passe sous le corps, de l’extérieur
de l’épaule, à l’axe médian du corps.
-phase
de poussée (fin de godille interne et godille haute et externe)
Elle s’effectue de l’épaule à la cuisse. La
main passe de l’intérieur à l’extérieur et vers le haut. A la sortie de l’eau
la paume est tournée vers l’intérieur, coude légèrement fléchi.
-phase
de retour aérien
Linéaire, rotation interne de l’épaule et
flexion croissante du coude.
Relâchement pour reposer les muscles alors
inactifs.
Le cycle propulsif doit se réaliser à grande
vitesse, cependant on note des variations de vitesse (rythme). On note
plusieurs accélérations dans le mouvement latéral :
Vers
l’extérieur après l’entrée dans l’eau
Vers
l’intérieur sous le corps
Lors
de la poussée vers l’extérieur.
On note plusieurs accélérations dans le
mouvement vertical :
Vers
le bas puis vers le haut quand la main passe sous le corps
Forte
accélération jusqu’à la fin du mouvement sous marin.
C- Coordination des mouvements de bras.
Trois sortes de coordinations :
Efficacité donc alterner les actions
propulsives des deux bras dans le but d’éviter les temps morts moteurs.
Propulsion continue donc meilleur rendement.
Coordination en « rattrapé »
Correspond à un temps mort d’un bras (le plus
souvent en phase d’appuis avant) pendant la phase propulsive de l’autre bras
ceci est égal à un meilleur allongement
du corps. Cependant les temps morts sont préjudiciables à la continuité
motrice.
Coordination en opposition
Les actions propulsives des deux bras se
réalisent sous forme de relais. Au moment où un bras a terminé sa poussée,
l’autre bras en opposition démarre sa traction. Action avantageuse si une autre
action de jambe active favorise la transmission de ce relais d’action.
Coordination en chevauchement
Simultanéité entre la fin de la poussée d’un
bras et le début de traction de l’autre, donc superposition partielle des
actions motrices des deux bras. Réduction du rôle des jambes. Nage de
demi-fond, donc avantage énergétique moins de jambes moins d ‘énergie,
continuité des actions propulsives. Réduction de la phase d’appuis souvent
moins efficace.
D- Mouvement des jambes.
Permet l’équilibre et la stabilité du corps,
facteur propulsif accessoire. Forme efficace : battement à deux phases
ascendante et descendante.
En demi-fond, l’action croisée des jambes
évite le roulis (battement à deux temps). Le battement a un rôle propulsif lié
au rapport d’efficacité existant entre la propulsion des jambes seules et celle
des bras seuls.
Le mouvement de battement part de la hanche et
se termine par le fouetté du pied en hyper extension très souple (flexion du
genoux peu marquée). Accélération ascendante et descendante.
E- L’organisation respiratoire.
L’inspiration se réalise grâce à une rotation
latérale de la tête, associée à un roulis général du corps. Durée brève
équilibre peu perturbé. Respiration alternée meilleur équilibre du corps.
Inspiration en fin de poussée d’un bras du côté de celui-ci. Dans un temps mort
propulsif très court. En opposition à l’entrée dans l’eau de la main opposée.
Expiration très longue, éviter les temps
d’apnée.
F- Coordination
générale de la nage.
La coordination de la nage est liée à la
coordination des bras. Trois formes de rapport bras, jambes. Coordination à
six, quatre ou deux battements par cycle de bras.