CM 1 :
DANSE
Classifications
des danses
I / Introduction
La danse est essentiellement plurielle. Ce n’est pas la danse mais
les danses. Dès que le corps est en mouvement, la danse existe.
Ce sont des formes d’expression proposées ou partagées selon qu’on
la regarde ou qu’on la vive.
Danses à vivre : danses primitives, traditionnelles,
tribales, folkloriques, de société…
Danses scéniques/à voir/de représentation : les danseurs
d’une part et les spectateurs d’autre part. Ce sont les ballets classiques, le
moderne jazz, la danse contemporaine, la danse moderne, la danse urbaine…
Danses mixtes : à vivre placées sur la scène.
On parle de danses de représentation à partir du moment où la
danse devient spectacle. Le regard du spectateur qu’il soit réel ou virtuel est
toute la justification de ces danses.
Classification de Tribalat parle de
danses mystiques, de danses scéniques et de danses thérapeutiques.
Classification
de Lombard
parle de danses à vivre, à voir et mixtes.
Danses
à vivre
Ces danses n’ont de signification qu’à l’intérieur d’une
communauté, elles peuvent affirmer une identité culturelle ou religieuse,
peuvent renforcer la cohésion d’un groupe. Le public n’a pas lieu d’être.
La symbolique de chaque danse est immuable et collective, les
individus ont un même statut qu’ils dansent ou qu’ils regardent.
La codification intrinsèque à la danse fait que celle-ci peut être
immédiatement identifiée.
Il y a : les danses folkloriques, primitives,
traditionnelles, tribales, de société (dans une certaine mesure), les danses
mystiques qui relèvent du religieux, de la croyance, la transe, les danses
thérapeutiques : danse-thérapie.
Ces danses s’apprennent de manière spontanée. Pratique sur le
terrain. Ici, le soutien rythmique a une importance capitale qui favorise une
communion intense entre les participants. Dans les sociétés occidentales, il y
a une baisse des danses à vivre et en parti, en parallèle, avec l’augmentation
des danses à voir.
Danses
à voir
Elles impliquent la séparation des rôles. Il y a ceux qui
pratiquent et ceux qui regardent. Il y a la danse classique, la contemporaine,
la moderne, la danse urbaine…
Au Japon, les danses sur scènes existent depuis 1200 ans.
Le Bungaku : cour du Japon exclusivement, codification
des rôles très poussée. Passage de génération en génération.
Dans l’espace occidental : apparition au 13èmesiècle.
De plus en plus, les gens proposent des représentations dans des lieux
inhabituels.
A la différence des danses à vivre, elles proposent des œuvres
singulières et originales qui n’ont pas de sens sans un regard extérieur.
Ici, le sens de la danse va être celui que donne le spectateur. Le
spectateur interprète comme il veut ce q’il voit.
Danses
mixtes
Ce sont les danses à vivre sorties de leur contexte. Danses à
vivre montées en spectacle (les danses de société = tango devenu spectacle).
Mixtes = à voir è à vivre.
Pas de création originale comme dans les danses à voir. Ce sont
des danses mixtes avec la finalité des danses à vivre. Cependant, comme pour
les danses à vivre, elles sont intimement liées au rythme musical.
II / Spécificité des danses de représentation
S LA
SYMBOLIQUE
La symbolique des danses à vivre disparaît pour laisser place à
une symbolique particulière à chacun. D’où le rôle du chorégraphe qui est
primordial surtout en ce qui concerne « le message » qu’il souhaite
transmettre le message peut être sou jacent.
Au fur et à mesure des époques, évolution de la danse, on propose
la symbolique sou jacente et l’explication de la mise en place.
S ROLES ET
STATUTS
Danseurs ¹ spectateurs.
Les danseurs sont de valeur différente (® classique), d’autres ont tous la même valeur. Le chorégraphe a un
rôle particulier par rapport aux danseurs.C’est lui qui agence les différents
morceaux.
S
APPRENTISSAGE
Rôle des écoles est primordial dans l’apprentissage (opéra,
conservatoires, école des centres nationaux, CNDC = centre national de danse
contemporaine à Angers).
Nécessité de conserver un patrimoine.
On enseigne une technique et cette technique a été possible à
partir de la Renaissance en codifiant les pas. Faire quelque chose de commun.
S CODES ET
PROCESSUS DE CREATION
Les règles ont évoluées et d’autres positions sont apparues. Avec
la codification, on a eu la possibilité d’écrire la danse. Apprendre la même
chose.
Rudolf Van Laban est l’inventeur de le LABANOTATION c’est une des
manières d’écrire un ballet pour le conserver.
Sinon il y a la vidéo et fait de même cela permet de garder la
mémoire d’une chorégraphie.
S MUSIQUE
Une des composantes du spectacle, notamment dans les débuts du 13ème
siècle, les momeries : 1ère forme de représentation.
è La musique
est devenue un support mélodique sur lequel on écrit. Retour à une valeur de
composantes avec le son. Travail de concert avec les grands compositeurs. A
l’heure actuelle, des chorégraphes continuent à créer des ballets, des
compositions avec des musiques originales. Plus un soutien car certains
travaillent sans musique dans le silence, plus de rôle, d’illustration du
mouvement.
S ESPACE
13ème siècle è pas de lieu
spécialisé : lieu ouvert. Puis théâtres : espace clos.
Puis lieu réouvert à la danse contemporaine. (ex : toits,
lac, façades… ex de Trisha Brown (USA) en 76).
Cela va d’espaces non spécialisés des espaces circulaires, danse
de cour avec gens très haut (dessin de figures géométriques) puis espace
frontal avec la scène apparu en 16ème siècle. Puis scène inclinée en
1596.
S COSTUMES
Danses à voir pas codifiée.
Danses à vivre codification nette.
Danses de représentation è type des
costumes permet d’identifier le courant, l’époque.
S COMPOSITION
Chaque type de danse va travailler d’une manière quasi-identique.
Les principes de composition sont sans cesse remis en cause.
Il y a toujours : 1 histoire, 1 mythe, 1 idée, 1 thème, des
idées visuelles (Alwyn Nikolais) è travail sur
les couleurs et les formes.
Merce Cunningham è travail sur
l’idée de mouvement, corps comme matériau, mouvement comme idée.
Philippe Decouflé è idée de
scénettes qui se juxtaposent.
Pina Bausch è
improvisations, soit impose, soit lance l’idée et les danseurs font ce qu’ils
sentent.
S LES
EVOLUTIONS DES DANSES DE REPRESENTATION
Importance de la vidéo et du cinéma qui s’intègre éventuellement
dans le spectacle.
Certaines pièces sont crées uniquement pour la vidéo.
L’informatique è corps
virtuels
A l’heure actuelle, on quitte le corps humain pour des systèmes
cybernétiques, des formes déshumanisées.